par Petit écolier le Dim 1 Avril 2018 11:11
Voila comment j'analyse le match d'hier contre Seville.
Avant la rencontre, les plus anciens supporteurs du Barça pouvaient déjà avoir dans un coin de la tête que c'est le 1er match de retour des journées FIFA. En l'espèce, on sait comment se comporte le Barça dans ses confrontations. Rien qu'à remonter à l'époque de Pep, le Barça, à mieux faire, est un résultat nul.
Sur le terrain, je me suis rendu compte de trois choses.
1- Seville n'est pas aussi extraordinaire que ce que certains veulent le démontrer. Il ont été, à l'image de leur saison, très athlétiques, limités offensivement (pas d'attaquants tueurs, avec Vasquez qui est un peu en deçà par rapports aux espoirs qu'il avait suscités il y a deux ans) et prennent beaucoup de buts ;
2-La prestation de Dembélé à déséquilibré le groupe Barçelonais. Quand il engage une amorce d'attaque (N.B.: il étire le groupe), le plus souvent, il perd la balle. Là, est un fait qu'on pourrait dire: ça peut arriver. Cependant là où je suis mécontent de lui, c'est qu'il s’arrête net et ne fait point d'effort pour gêner l'adversaire dans sa première relance. Souvent même on voit que le ballon n'est pas encore en totale possession de l'adversaire et qu'un petit effort de pressing pouvait lui permettre de récupérer la balle, non! non! monsieur est déjà à l'arrêt. (Réflexion: je me demande même est ce que par rapport à la "dynamique de la Physique", le fait de courir et de s’arrêter net sans trottiner un peu est bon pour sa santé musculaire ?). En plus, Dembélé, ça fait bail maintenant qu'il a rejoint le Barça, ne sait toujours pas se placer (dans le sens de la largeur et en profondeur) dans le jeu sans ballon, afin de gêner au mieux l'adversaire. C'est vraiment très énervant pour un joueur de son acabit. En fin, il a oublié durant tout le match, les replis défensifs. Soit il le fait en traînant les baskettes, soit il ne le fait pas du tout ...: revoir le premier but encaissé. Ces trois aspects ont peint le tableau de son match d'hier soir contre Séville et cela a eu le mérite de créer un boulevard à la porte du pauvre Sergi Roberto, qui était exposé.
3-Je peux pointer mon curseur, sans me tromper, (depuis qu'Ernesto Valverde a pris le groupe) sur l'une des faiblesses de l'équipe d'E.V, qui est que l'équipe ne sait pas organiser un pressing gagnant. Tous les pressings qu'ils ont fait dans ce match (et en général durant toute la saison) ont accompagné l'adversaire jusqu'à la porte de nos six-mètres. Et l'adversaire a toujours pu tirer au but. Cette facette de jeu se démarque totalement de l'époque Pep, où à la perte de la balle, l'adversaire n'a pas le temps de toucher deux, trois fois la balle, qu'elle est déjà récupérée. Et ce qui est souvent énervant, c'est que trois ou quatre Barçelonais peuvent entourer un adversaire, mais celui-ci va se faufiler malicieusement et cela crée un trou de progression énorme. Techniquement, les quadrillages au milieu du terrain n'ont : - pas d'effet interactif, - pas d'effet anticipatif, - pas d'agressivité, - pas malicieux. C'est carrément aux antipodes de ce que faisait Pep Guarduola, et sur ce point, EV perd des points par rapport au premier cité. A sa décharge, on peut constater que nos marathoniens du milieu vieillissent, mais là où les muscles ne répondent plus favorablement, l’intelligence doit compenser.
A part cela, j'ai vraiment eu mal que S. N'Zonzi (d'ailleurs homme du match) ai pu nous flanquer ce festival au milieu du terrain. La bande à N'Zonzi a su jouer entre nos lignes, a pu faire des décalages simples et efficaces et a remonté les balles intelligemment jusqu'à parvenir, à chaque fois, à créer le danger. Naturellement, quand on carbure comme ils l'ont si bien fait en début de rencontre, on se fatigue énormément. Ainsi donc, à l'abordage de Messi, on voyait déjà dans leur attitude qu'ils peinaient. Messi n'avait même plus besoin d'être extraordinaire pour sonner le coup de la révolte.
Parler de corrida est une chose, mais être dans l'arène en est une autre. (Proverbe espagnol).